J'aime cet article. Tous les ans quand arrive le bilan de notre année de voyages, je suis contente de le faire. Ca me permet de prendre un peu de recul sur les pays que nous avons visités / dans lesquels nous avons vécu, prendre du recul sur ce qu'on a vécu aussi. Et maintenant que le covid est vraiment de l'histoire ancienne, c'est bien plus facile & confortable de voyager... presque comme avant. Pour une fois, cet article ne va pas se présenter dans l'ordre chronologique. Pourquoi? Parce qu'il y a des pays et même des villes où nous sommes allés plusieurs fois cette année. Pour une fois, à la fin de cet article, je vais aussi vous donner mon état d'esprit en cette fin d'année quant à notre quotidien fait de voyage, je vais aussi vous parler vite fait de Patreon et de mon projet de dictionnaire nomade ou encore de mon journal de voyage que je partage régulièrement sur Instagram. J'espère que ce bilan vous permettra de voyager un peu avec nous et vous offrira une petite parenthèse ensoleillée dans votre quotidien frais de décembre.
Séjour à Luang Prabang - Laos - 2 fois
On a commencé l'année au Laos et on a failli la terminer aussi là-bas. Je vous avais laissé l'an passé au Laos. On y est resté jusqu'en février, à Luang Prabang. Et on vient d'y retourner un mois.
Le Laos est probablement le pays que j'aime le moins. Ca peut sembler bizarre d'y retourner régulièrement si je ne suis pas fan du pays. Mais là bas, on a des attaches. Avant mon frère y vivait. Maintenant, il y a encore son meilleur ami, sa femme, leur fille qui sont notre famille en Asie (je connais Momo depuis 20 ans ou quelque chose comme ça). Grâce à nos potes, on a fait la connaissance de Nath, une expat canadienne avec qui on s'entend très bien. Grâce à Nath, on a fait la connaissance de Chloé, une voyageuse de longue date avec qui j'ai de nombreux points communs et j'adore parler avec elle (c'est une des rares personnes avec qui je parle autant toute l'année et on parle même boulot). Donc forcément tout ça nous pousse à y retourner régulièrement. Si on y est allé en fin d'année c'est pour dire au revoir. Si tout se passe bien pour tout le monde, la prochaine fois qu'on retournera à Luang Prabang, il n'y aura plus personne. Tout le monde veut rentrer au bercail. Donc notre dernière soirée à Luang Prabang était un mélange de mon anniversaire et de soirée d'au revoir.
L'année passée je vous avais expliqué qu'on y était retourné juste après la ré-ouverture. Bordel, comme c'était bien qu'il n'y ait personne. En février, la Chine a rouvert ses frontières. Première vague de monde grouillant à l'occasion du nouvel an chinois. Cet "hiver" ce sont les occidentaux. Il y en a partout. C'est usant. Luang Prabang a toujours été une destination bourgeoise et ça ne s'arrange pas. Tout augmente et ça augmente bien plus que l'inflation. Ca donne des touristes retraités blindés de thune et une nouvelle génération de backpackers elle aussi très aisée. Des "aventuriers" du dimanche qui ne savent rien faire de leur 10 doigts - même pas utiliser Google pour avoir les réponses à leurs questions. Bref.
Si vous envisagez d'aller à Luang Prabang, je vous propose un guide très complet et gratuit ici.
Le retour tant attendu en Thaïlande
J'écris cet article en tête à tête avec le Laos. Depuis moins d'une semaine on a passé la frontière terrestre entre le Laos et la Thaïlande. Hier encore mon pote David me demandait si je préférais la Thaïlande à l'Inde... Ce n'est pas comparable. On est allé 3 fois en Thaïlande cette année.
D"abord il y a eu notre retour tant attendu à Kanchanaburi - notre ville de coeur, là où on se sent à la maison. On n'y était pas retourné depuis 2020 quand la Thaïlande nous a demandé de quitter le pays pendant le covid. On était resté "bloqués" 7 mois pour notre plus grand plaisir. On ne vit pas dans le quartier touristique de Kanchanaburi mais à 6 ou 7km. On a notre chambre attitrée. On connait tous les voisins, on voit les enfants grandir. Ca nous a fait du bien d'être de retour même s'il y a bien plus de touristes que pendant le covid! On a fêté Songkran, le nouvel an bouddhique à Kanchanaburi et on a passé un très bon moment malgré ma cheville foulée (je me suis cassée la tronche le matin même) et malgré le fait que notre CB ait été piratée... (Ca arrive à tout le monde mais c'est hyper relou quand on est en Asie).
On est retourné à Kanchanaburi après normalement la mousson mais cette dernière a joué les prolongations. Très honnêtement, la mousson en Asie du sud-est est très agréable. Il flotte de temps en temps, l'air est plus respirable. C'est nickel. Et comme à chaque fois, quand on part, on a les boules. C'est parce qu'avoir un visa long n'est pas spécialement possible sinon on s'installerait dans ce bled, dans ce quartier bien spécifique. J'aime bien la voisine qui est une petite mamie qui me parle en Thaï et qui me dit: "t'es revenue! t'es revenue". (Je ne parle pas thaï, je comprends quelques mots).
Et puis là on est à Nong Khai. Ce n'était pas prévu (mais dans notre quotidien, il n'y a jamais grand chose de prévu). On voulait faire un stop avant d'aller au Vietnam pour ne pas arriver trop tôt. On voulait changer de Kanchanaburi (histoire de ne pas résumer la Thaïlande à cette ville en particulier). Et on s'est dit que ça faisait un bail qu'on n'avait pas franchi une frontière terrestre. Donc nous voilà à Nong Khai. On y était allé il y a 6 ans avant d'entrer pour la première fois au Laos. On s'était dit d'y retourner. C'est fait. Ce qui est bien c'est qu'entre notre premier séjour ici et maintenant, il y a beaucoup d'eau qui a coulé sous les ponts et on a appris à voyager. Donc on re-découvre Nong Khai de manière très différente. Et c'est nickel. On aime les petites villes. On aime l'ambiance simple et amicale. On apprécie de pouvoir manger local partout et se régaler tout le temps.
Forcément cette année, on a fait de courts séjours à Bangkok. On essaye d'y passer le moins de temps possible. Ce n'est pas tout à fait notre tasse de thé.
Suivre notre quotidien en temps réel
Je poste peu d'articles voyage / nomade sur le blog. Je privilégie la qualité à la quantité et je fais en sorte de ne pas poster pour ne rien dire. C'est une partie du blog que j'envisage sans pression éditoriale. En revanche, il y a 2 manières où vous pouvez suivre nos aventures & notre quotidien en Asie.
La première c'est Instagram. Je poste des photos / vidéos chaque jour en story. Un quotidien sans filtre. Je poste aussi des reels simples et efficaces pour vous faire découvrir un peu l'univers dans lequel on évolue.
La seconde manière de suivre notre quotidien et d'en apprendre plus sur le fait d'être nomade, de vivre et voyager en Asie, c'est Patreon. En échange de votre soutien, cela débloque des contenus exclusifs notamment mon "dictionnaire nomade". Chaque semaine, je poste une nouvelle entrée / une nouvelle thématique autour de notre mode de vie un peu hors du commun.
Un court séjour en Inde du sud en demie-teinte
On a aussi fait un séjour en Inde cette année. Après le Covid, on a pris un e-visa 5 ans. Forcément, on parle de l'Inde donc entre l'an passé et cette année, il y a des modalités qui ont changé. En gros avec un visa 5 ans, on peut aller 2 x 3 mois en Inde / an. Mais là, ça n'a pas posé de problème. On a écourté notre séjour. C'est bien la première fois que ça nous arrive.
On est allé en Inde pour faire plaisir à des copines qui voulaient y aller avec nous. Mais on n'avait pas envie d'y aller, on n'avait pas cette flamme qui dansait en nous et qui nous rendait impatient d'arriver et de goûter au bordel indien. On est resté dans le Tamil Nadu, on n'est même pas allés à Pondicherry. J'avais envie de calme et le plus tranquille qu'on pouvait trouver à ce moment là, c'était Mahaballipuram. Ce qui est chouette c'est qu'on a revu Patrick - un retraité français qui vit une partie de l'année là. On a revu Annamalai. Et en bonus, notre pote David est venu nous rejoindre quelques jours.
Ce séjour dans le sud de l'Inde nous aura fait comprendre que ça ne sert à rien d'aller quelque part à contre-coeur juste pour faire plaisir aux gens. Maintenant la colère s'est estompée mais je garde en tête précieusement cette leçon.
Découverte de Langkawi en Malaisie
Chaque année, on découvre un ou deux nouveaux endroits. En 2023, il n'y en aura eu qu'un et c'est Langkawi en Malaisie. C'est une île qui se situe quasiment en face de la frontière thaïlandaise dans le détroit de Melacca. Ca faisait une paire d'années que Flo souhaitait y aller. Moi, à partir du moment où il y a la plage, ça me va. On y était pas allé avant parce que c'était un peu au dessus de notre budget (on vit en faisant attention, les hôtels 5 étoiles avec piscine, ce n'est définitivement pas notre quotidien!) Mais là c'était l'occasion. Et on a kiffé. Des plages magnifiques, des gens sympas, de la bonne bouffe variée. Et le gros plus, la nature. Elle est omniprésente et on a vu des animaux et oiseaux assez fous sans avoir à se taper une réserve naturelle. En bonus, Langkawi est une île Duty Free ce qui signifie que la bière n'est pas taxée. On va clairement y retourner parce que les gens de notre quartiers étaient vraiment extra. A partir du moment où on a un pincement au coeur quand on s'en va, on sait qu'on retournera dans cet endroit. C'est le cas pour Kanchanaburi, c'est le cas pour Langkawi.
Pour en savoir plus sur Langkawi, j'ai publié cet article quand on y était.
Vous prévoyez un voyage en Asie? Découvrez tout ce qu'il y a à savoir sur les visas par ici.
Quel programme nous attend en 2024?
Pour une fois, on est certain de ce qui arrive après la Thaïlande. On va au Vietnam, dans le centre côté mer. On a repoussé de 2 mois notre arrivée au Vietnam pour tomber en même temps que David. Maintenant, c'est presque devenu une tradition de voir David en voyage et c'est chouette de passer des moments avec lui. Mine de rien on l'aura vu en Turquie, plusieurs fois en Inde, au Laos. Donc on va au Vietnam pour le voir mais aussi parce que pour l'instant, nous n'avons visité que Hanoï et on a envie de découvrir un peu plus le pays et la culture.
Ensuite, on reviendra sûrement en Thaïlande. Pour le moment, on s'est dit qu'on allait voir autre chose que Kanchanaburi. Mais je nous connais, rien n'est gravé dans le marbre... Et on peut avoir envie d'un coup d'aller se reposer là-bas (reposer dans le sens où notre quotidien est simple et doux pas dans le sens transat et doigts de pieds en éventail).
Suite à ça... C'est plus flou. On a évoqué l'idée de repartir à Langkawi. Flo commence à sentir aussi la flamme indienne qui s'agite en lui. La bouffe de Pondicherry l'appelle. Ahah! Mais ne pas avoir un planning et un trajet bien défini fait partie de nos habitudes et de notre équilibre. Donc, on n'est pas stressé pour deux sous de ne pas savoir ce que l'on fait après.
Projet 2023-2024 - mon dico nomade sur Patreon
Cela fait une paire d'années que je suis sur Patreon. J'aurais l'occasion d'en reparler dans mon bilan de blog dans quelques jours. Pendant un bout de temps, je ne savais pas quel contenu proposer sur Patreon et il y a quelques mois, j'ai commencé à partager dessus mon dictionnaire nomade. 7 ans de nomadisme, il y a de quoi raconter. On n'a pas vraiment un quotidien de touriste Lambda, on n'est pas expat pour autant. Et plutôt que de créer un journal, je préfère vous parler de mon quotidien par thématiques. Chaque semaine, je vous propose au moins une nouvelle entrée / thématique. Je vous parle sans filtre des pays dans lesquels on a voyagé, des sujets relatifs au voyage, des sujets moins classiques qui font pourtant eux aussi partie du voyage.
Mon dico nomade est dispo pour les mécènes du blog sur Patreon. Néanmoins, il m'arrive de publier des entrées de ce dico en lecture libre. N'hésitez pas à vous inscrire même gratuitement sur Patreon pour recevoir une notification quand un post sera dispo.
Mon journal de voyage continue
J'ai consacré plusieurs articles autour du journal de voyage cette année sur le blog. C'est une activité que j'exerce moi-même au quotidien. J'ai mis plusieurs années avant de m'y mettre et depuis, j'ai du mal à imaginer mon quotidien sans tenir mon carnet. C'est un mix entre carnet de voyage, journal intime et journal créatif. J'ai envoyé le 1er journal à mon frangin il y a quelques mois. Le 2ème est en cours de finition et je viens d'entamer le 3ème. Si vous êtes curieux(se), je partage régulièrement des photos de mon journal sur Instagram notamment en story. Certaines sont épinglées en haut de mon profil, vous pouvez donc voir les différents journaux que j'ai créés ces 2 dernières années.
Bilan perso cette année de voyages - Putain je n'encaisse plus les gens
En général pour mes bilans, je me contente de vous faire voyager un peu avec nous. Cette année c'est différent. Je commence à être à bout, à voir une limite de mon quotidien nomade. Je n'en ai pas marre du tout de bouger à droite à gauche plusieurs fois par an. Ca, je ne m'en lasse pas. En revanche, je ne supporte plus les gens. Ca va mieux au moment où j'écris cet article parce qu'on est dans une guesthouse bien foutue où on n'est pas tous les uns sur les autres. Cependant, globalement, je ne supporte plus la promiscuité avec les touristes. Entre les vieux qui râlent et les jeunes qui disent de la merde... c'est usant. Et clairement, je ne vis pas en Asie pour bosser toute la journée dans une chambre de guesthouse. Je ne sais pas exactement pourquoi ça cloche. Les vieux m'emmerdent à râler parce que clairement j'ai 40 ans et ça me gonfle qu'on me prenne de haut parce que je ne dors pas à 22h. Les vieux m'emmerdent parce que quand ils parlent, ils se prennent pour des putains de colons venus sauver le monde avec leur argent. Les jeunes me saoulent parce qu'ils sont cons et qu'ils ne savent rien faire pas eux-mêmes. Ils sont à des milliers de kilomètres de chez eux et ont besoin qu'on leur tienne la main pour tout. Je l'écrivais pour Luang Prabang mais c'est valable pour toute l'Asie, les jeunes voyageurs se sont embourgeoisés. Ils puent le fric et pensent parce qu'ils ont du pognon que tout leur est dû. Les entendre est d'un fatigant! Donc c'est un gros problème et il va falloir trouver une solution. Clairement, les Airbnb ne sont pas une solution. C'est cher, c'est une plateforme très mal foutue. Il va peut-être falloir qu'on s'oriente plus sur des hébergements destinés aux locaux qui au final correspondent plus à nos attentes tant au niveau confort qu'au niveau tranquillité. Le hic, c'est que ce type de guesthouse ne se trouve pas nécessairement sur Booking. A voir dans les mois à venir comment on se goupille pour retrouver calme et sérénité au quotidien.
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