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[Nomade] Hurghada, au bord de la Mer Rouge

Comme d'hab, je suis toujours un peu à la bourre avec mes articles nomades. Si vous suivez le blog, vous savez que je ne me mets pas la pression pour les écrire. La dernière fois que j'ai écrit à propos de notre quotidien, je vous avais expliqué notre départ d'Istanbul et notre arrivée en Egypte. Et c'est à peu près tout... Donc entrons maintenant dans le vif du sujet et abordons notre première étape en Egypte: Hurghada.

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A propos de notre vie nomade

En 2016, nous avons quitté la France pour l'Inde. On ne savait pas trop où on mettait les pieds, on pensait s'y installer et faire notre vie là-bas. C'était avant d'arriver et de se rendre compte que ce n'était pas possible. Il nous fallait d'abord mieux comprendre le pays, les us et coutumes, les habitudes... Et comme cette découverte nous a plu, on a commencé à bouger. D'abord au Népal pour une question de visa. Et depuis, on a continué de voyager au rythme des visas et de découvertes. L'Inde, nous y sommes retournés à plusieurs reprises et jusqu'en 2020, nous étions en Asie. La situation sanitaire a bousculé notre quotidien et nos habitudes. C'est de cette manière qu'on a atterri au Moyen-Orient. Après la Turquie, nous voilà en Egypte!

Voyager en Egypte en temps de Covid-19

Si vous prévoyez de voyager en Egypte en ce moment (= la pandémie), je vous invite à consulter le site de votre compagnie aérienne et ceux des autorités. En décembre 2020, nous avons pu nous rendre en Egypte facilement depuis la Turquie avec un test PCR. Néanmoins, la situation peut évoluer rapidement et certaines mesures peuvent être mises en place entre le moment de la rédaction, de la publication et votre lecture.

Pourquoi? Comment est-on arrivés à Hurghada en Egypte?

On ne connaissait pas du tout ce bled avant de voir qu'un vol pas cher existait entre Istanbul et la station balnéaire. Comme notre visa arrivait bientôt à sa fin en Turquie. Comme les mesures pour lutter contre la propagation du Covid étaient de plus en plus désagréables à vivre au quotidien. Comme on en avait un peu ras le bol de la Turquie, on s'est dit pourquoi pas. Et comme je l'ai dit juste au dessus, le billet d'avion n'était pas cher. Du coup, l'Egypte, why not!?

Avant d'arriver, on n'avait pas tant fait de recherches que ça - comme d'hab. On avait réservé nos premières nuits et on s'est dit qu'on verrait bien sur place ce que ça donne. On est resté une petite semaine ce qui fut amplement suffisant à nos yeux. Hurghada est un ancien port de pêcheurs transformé en station balnéaire un poil sur le déclin. La plage s'étend sur 40km, la ville est comme divisée en 2, d'un côté le souk et de l'autre le port. Peu importe, on n'est jamais très loin de la mer. Néanmoins être près de la mer et profiter de la mer, à Hurghada, c'est différent!

A gauche - la rue où se trouvait notre 1er hébergement; A droite, l'église copte d'Hurghada

Nos impressions sur Hurghada

Le touriste - cette pompe à fric

Avant d'arriver, j'avais exposé cette crainte à David. J'avais peur qu'on nous presse comme des citrons en Egypte, que tout ne tourne qu'autour du pognon. Ce qui est relativement supportable pour 10 jours de vacances l'est beaucoup moins au quotidien quand on passe plusieurs semaines. Ce n'est pas qu'une question de temps, c'est aussi une question de budget. Le budget vacances est généralement différent du nôtre et je n'ai pas envie de dilapider de l'argent que je n'ai pas.

On a vite été mis dans le bain avec le taxi de l'aéroport. A Hurghada, impossible de faire ce qu'on fait habituellement quand on arrive de nuit: attendre la journée qu'il y ait plus de taxis. C'est un tout petit aéroport, pas moyen de le squatter. Il y a quedal la nuit. C'est désert.On a donc pris un taxi. On négocie le prix - même négocié il était encore bien trop haut. Ey une fois nos sacs dans le taxi, le prix augmente à nouveau et tout le monde s'en mêle. 3 chauffeurs contre nous, on cède. Le taxi nous emmène à un ATM pour faire du change. Il nous emmène à destination. On pensait au pire des cas boire un café et faire un tour pour arriver à une heure convenable à la guesthouse. On a vu la tronche de la ville la nuit, impossible. Rien d'ouvert, une ambiance pas hyper sécure. Tant pis, on est arrivé à 5h du matin à la "guesthouse" où le gérant nous a parlé pendant 2h alors qu'on ne demandait qu'une chose c'était de dormir. Evidemment, cette conversation et ce quart de journée, il nous l'a facturé le prix d'une nuit... Evidemment. Le fameux sens du commerce Egyptien. (Je reviendrai après sur cette fameuse guesthouse!)

On comprend qu'en ce moment, avec le Covid les temps soient durs pour l'industrie du tourisme, que ce soit en Egypte ou ailleurs. Néanmoins, la relation touriste = pognon ne date probablement pas d'hier. Pour moi, l'Egypte est un pays Traveler-Chèque... C'est pas hyper gentil mais ça représente bien ce que je ressens depuis plusieurs semaines ici.
Alors pour les plus jeunes, le Traveler-Chèque c'était un moyen de voyager avec de l'argent sans argent à l'époque où j'étais gosse. Fallait aller à la banque, échanger des francs (parce que ouais c'était à cette époque!) et on avait des traveler-chèques qu'il fallait échanger dans le pays visiter. A cette époque, les cartes bleues étaient des cartes magnétiques (et pas à puces), fallait signer des reçus, tous les magasins n'acceptaient pas les CB étrangères et il y avait des frais de fous. (Je crois que j'ai vu ma mère utiliser une fois sa CB quand j'étais gosse à l'étranger). Du coup, les traveler-chèques étaient fréquents.
Pourquoi j'associe l'Egypte avec les traveler-chèque? Parce que les égyptiens qui bossent dans le tourismes - même les jeunes - ont la même mentalité qu'à l'époque des traveler-chèque. Ils pensent que les touristes sont riches, qu'ils ont de grosses sommes sur eux et qu'ils ont de grosses sommes à dépenser. On est aussi sur du tourisme classique: tu as des vacances 10 jours, tu réserves tout bien comme il faut avant de partir et puis voilà. Ca nous change de l'Asie qui est bien plus moderne à ce niveau là. On ajoute à l'idée de pognon / relation des égyptiens au pognon, l'allure suranné du pays, ça vous donne un bon dans le passé de plusieurs décennies.

Ambiance d'un autre temps à Hurghada - un vieil hôtel en bord de mer & des plaques commerçantes peintes à la main et passées par le soleil

A Hurghada, il n'y a rien à faire ou presque

Même si on était HS, on a pas mal bougé à Hurghada dès notre arrivée. On ne se sentait pas à l'aise dans notre hébergement et il y a toujours l'excitation de découvrir un nouvel endroit. Le premier jour on est allé en ville. Le deuxième on a fait 20 bornes. Et on avait vu presque tout ce qu'il y avait à voir dans le bled.

Les premiers jours, on était harponnés sans cesse par les commerçants qui voulaient non pas nous vendre de la camelote mais des tours en bateaux et en quad. Visiblement, les touristes qui sortent de leur hôtel doivent saloper soit la mer soit le désert. Le tour en bateau te promet de voir à 100% des dauphins et de faire du snorkling pour voir de jolis poissons. La Mer Rouge est le paradis des plongeurs. Perso, les dauphins, je souhaite juste leur foutre la paix, les poissons aussi. Je ne doute pas que ce soit joli. Je ne vois pas l'intérêt de le faire. L'écologie, le respect de la nature tout ça... Ca n'est visiblement pas dans l'esprit de l'Egypte.

A Hurghada, toutes les plages ou presque sont privées. Le "ou presque" je l'ajoute pour la forme parce qu'on a vu que des plages privées. Pour vous faire une idée: il y a la mer, puis la plage, puis de gros hôtels avec de grosses clôtures qui vous empêchent de voir la mer depuis la route. Ca vend du rêve, n'est-ce pas!? On a fini par voir la mer en allant sur le "port" (y'a rien d'idyllique dedans). On a pu voir quelques bateaux de pêche, de gros bateaux à touristes un peu plus loin et la mer. Pas de bain de pieds - évidemment!

Il y a quelques jolies mosquées dont la mosquée El Mina; J'ai lu qu'il était possible de la visiter. On s'est contenté de la regarder de l'extérieur. Et c'est vrai qu'elle est jolie. Il y a aussi le souk... Ouais j'avais imaginé quelque chose de tellement différent. Le souk a proprement parlé est un marché divisé en 2 parties: d'un côté la viande et le poissons. Ca pue la mort (et on a fait des marchés bien dégueulasses en Asie...) Et de l'autre le marché fruits et légumes, bien plus sympa. Les gens aussi étaient plus sympas. En revanche, c'est un marché de fruits et légumes, hein! C'est pas transcendant non plus. Il y en a aussi en France. Plus largement, il y a le quartier qui peut être assimilé au bazaar. Des boutiques de souvenirs kitschs et d'épices juxtaposées avec des boutiques de monsieur et madame tout le monde. Pas ouf! L'artisanat n'était pas au rendez-vous.

Instants de quiétude (assez rares au final) - L'Egypte est un pays relativement bruyant

La belle surprise - la trouvaille improbable d'un village dans la ville

Notre séjour à Hurghada a été court parce qu'on n'avait rien à y faire de spécial et on trouvait qu'il n'y avait pas suffisamment de choix pour manger. (Le temps nous montrera que ce n'est pas exclusif à Hurghada...) Même si on n'a pas été en kiffe total sur cette ville, complètement par hasard, on est tombé sur un village au coeur de la ville. Un nouveau bond dans le temps. Des voitures qui datent de Mathusalem (classique un peu partout), des ânes qui traient des chariots, une boucherie avec la viande qui pend et qui est protégée par un linge humide... Des gens adorables qui en ont rien à foutre du fait qu'on soit blancs et qui ne partent pas du principes où on est riches et donc qu'il faille nous dépouiller. On a bu un café à l'ombre d'un arbre sur un banc. A côté de nous, les papys en djellabas jouaient aux dominos. C'était parfait. On a eu la paix, on a été bien reçus sans en faire des caisses pour nous la mettre profond après. Les gamins jouaient dans la rue simplement. C'est une facette de l'Egypte qu'on verra peu malheureusement... Mais elle existe et c'est plaisant de le savoir. (Au moins, on sait que ce pays n'est pas complètement pourri!)

Les rares photos que nous ayons faites du village en pleine ville... On était trop occupés à profiter du moment!

Fiche pratique - si vous prévoyez de voyager à Hurghada

Faire du change à l'aéroport et aux ATM

Comme je l'écrivais en début d'article, l'aéroport l'Hurghada est tout petit et nous sommes arrivés en pleine nuit. Il faut savoir qu'une fois que vous êtes sortis de l'aéroport, il est impossible d'y entrer à nouveau. Dès que possible, changez votre argent (au moins suffisamment pour le taxi, il nous a pris 25€ l'enfoiré) et après vous pourrez en refaire en ville. Les ATM font du change aussi. Il suffit d'y glisser votre billet et il vous rend l'équivalent en pound égyptiens moins la commission. Si vous avez un budget certain pour aller en Egypte, vous pourrez payer les gros trucs, comme les activités hors hôtel en euros ou en dollars américains. Si vous avez un plus petit budget (comme nous), vous allez chercher à consommer local, autant avoir la monnaie locale.

La mosquée El Mina

Hébergement à petit prix à Hurghada

On a fait 2 hébergements pendant notre semaine dans la ville balnéaire. Le premier avait été réservé sur Booking. Le second, on l'a trouvé en se promenant et c'est un hôtel pour locaux. Le manager a même traduit nos noms en Arabe pour son registre.

Le premier hébergement c'est Bob Marley Inn et je vous le déconseille vivement. C'est un appartement avec 2 chambres. Si elles sont toutes les 2 réservées, le locataire de l'appart (Khaled) dort dans le canapé. C'est un tout petit appartement. C'est juste fait pour y dormir. Impossible de bosser tranquillement dans le salon. Il n'y a pas de verrou sur la porte et donc Khaled s'est permis de rentrer dans notre chambre les 2 jours où on y était. Sur sa fiche booking, Khaled a des commentaires élogieux. En même temps, si on ne veut pas dire combien son logement n'est pas terrible autant laisser un commentaire positif sur le bonhomme. Perso, il m'a fait l'effet d'un pervers narcissique. Il vous met en condition pour que vous lui laissiez un commentaire positif. J'ai laissé un commentaire sur Booking qui n'était ni bon, ni mauvais. J'essaye toujours d'être équilibrée dans mes commentaire. A ce commentaire, Flo a reçu de la part de Khaled des insultes via Whatsapp. Ca a confirmé notre impression sur le bonhomme... A fuir!

Le 2ème hébergement, c'est l'hôtel Ramsis. Un poil plus cher (+/- 10€ / nuit). C'est un hôtel local. Pas hyper propre, c'est surtout poussiéreux. En plein centre ville côté souk. Le wifi était bon à la réception. C'était suffisant pour nous. Perso, à partir du moment où j'ai la paix et la possibilité de me connecter à du wifi pour bosser, je ne suis pas trop chiante. Flo pareil. On a 100 fois préféré notre séjour à Ramsis que chez Bob Marley Inn.

La mer Rouge

Où manger à Hurghada?

On s'est posé la question à plusieurs reprises. Le jour où je vais écrire à propos de la bouffe égyptienne, je sais déjà que je vais vous dire que ce n'est pas ouf! Comme Hurghada est une ville d'hôtels à All Inclusive, le choix des restaus n'est pas ouf. Près du souk, il y a quelques restaus - beaucoup de crêpes et on a trouvé un restau pas trop cher avec de la viande (kekab, poulet, pigeon...) De l'autre côté de cette partie de la ville, on a trouvé un restau avec tajine de pâtes et kochari. La streetfood n'est pas hyper développée à Hurghada.

Voilà pour notre petite semaine à Hurghada. C'était amplement suffisant. Nous avons quitté la côte pour aller au Caire. Mais cette ville mérite plusieurs articles qui arriveront dans les semaines à venir!


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