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[Lifestyle] 2019, Internet et moi…

Il parait de Gandhi a dit qu'il fallait être le changement que l'on voulait voir. Je ne vais pas rentrer sur le débat du faut-il-vraiment-placer-Gandhi-sur-un-piédestal, ce n'est pas le sujet ici. Cependant, cette pensée a sérieusement résonné / raisonné en moi en 2019. Ces dernières années, j'ai pesté sur Internet. J'étais en souffrance et je ne m'y retrouvais plus. J'y passe du temps pour le boulot et en étant à 10 000 bornes de nos proches, les réseaux sociaux restent un bon moyen de montrer qu'on est en vie rapidement. J'ai beaucoup médité à propos d'Internet cette année, c'est un microcosme comme un autre. Cette méditation n'est pas achevée mais elle m'a déjà permis de comprendre certaines choses, de voir ce qu'il se passait et d'ajuster ma pratique. Alors, je suis navrée, mais cet article est long. Je ne vois pas comment le faire plus court pour te montrer comment a été mon année sur le web et pour t'expliquer les conséquences pour l'an prochain... 

Qu'est-ce que je reproche à Internet à l'aube de 2020?

Il y a beaucoup de choses que je regrette sur Internet et que je lui reproche. Ouais, on peut reprocher des choses à une entité abstraite, du moins, moi je le fais. Et comme c'est un média assez nouveau, on n'a pas tant de recul dessus, sur ses utilisations, sur les messages qui y sont diffusés, sur la manière dont les messages sont diffusés. Et donc, tout ça est une porte ouverte au n'importe quoi. (On est tous d'accord sur le fait qu'il y a de la bonne et belle grosse merde parfois sur le web, non?!) Cette structure qui devait être une ouverture sur le monde et sur la connaissance est bien différente à quelques jours de 2020. Cela fait plus de 10 ans que je blogue et 2019 m'a permis de prendre du recul sur tout cela. Mais au final, c'est quoi mon problème avec le web?

Fake news, algorithmes et publicité - la jolie devise d'internet en 2019

Je ne sais pas si vous vous souvenez, fin 2018, il y a eu un décret de voté en France à propos des Fake News. Il a normalement été mis en application en avril de cette année. Avant de préparer cet article, je pensais que la loi qui a été voté il y a à peine un peu plus d'un an jour pour jour visait à protéger les utilisateurs d'internet français des informations fausses et erronées. En réalité, ce n'est pas tout à fait ça! (Je viens de tomber le cul de mon fauteuil en découvrant ce qu'était vraiment la loi...) Donc, la "loi Fake News" c'est un texte qui a du sens dans les 3 mois qui précèdent un scrutin. Les gros médias d'actualité (qui ont pour but de diffuser des informations d'intérêt général) qui ont plus de 5 millions de visiteurs uniques par mois doivent préciser que le contenu qu'ils ont créé et diffusé à été payé par un client. Idem pour la promotion de contenus sur les réseaux sociaux. [Lire l'article de Numérama et du Parisien.] Donc la transparence sur Internet c'est juste 3 mois avant un scrutin quand il s'agit de politique. Perso, mis à part les présidentielles que je percute assez facilement, les autres élections me passent bien au dessus de la tête. Et mine de rien, que doit-on penser, peut-on se fier aux autres infos en dehors de ces périodes de 3 mois?
Outre le côté ça-arrange-bien-le-pouvoir-en-place, cette loi ne pointe pas les vrais problèmes liés à l'information et la communication sur Internet. Pour les néophytes, il y a deux grandes règles à connaitre quand on est sur internet: La première c'est l'algorithme qui est propre à chaque structure. Il défini ce qui doit être vu ou pas. Facebook a un algorithme, Google en a un aussi. Ce sont des formules qui changent régulièrement, mais la finalité reste la même, ce sont les grosses structures d'internet qui maitrisent le contenu qui est vu et celui qui ne l'est pas. Même vous sur Facebook vous êtes la proie à l'algorithme: vous voyez certaines publications de vos amis / pages et pas d'autres, quand vous publiez un message ou une photo, c'est la même chose, certains de vos amis ne la verront pas et quand vous voyez de la pub, elle est arrivée sur votre mur grâce à cet algorithme. La 2ème règle à savoir quand on va sur internet c'est que la publicité est reine. Hier encore, je lisais un article écrit par une doctorante. Elle revenait sur le lien entre journalisme et chiffres. Ces chiffres sont les audiences des articles écrits. [Lire l'article sur Meta-media] Ce qui est écrit entre deux lignes, c'est que plus l'audience est élevée, plus il y a rémunération. Il n'y a pas que les articles sponsorisés (commandés par un client en vue de mettre en avant un message particulier), il y a aussi les bannières de publicité et les liens affiliés. Le truc, c'est que le travail de journalisme n'est pas compatible avec cette dimension d'audience. L'information, elle est ce qu'elle est, normalement c'est un message neutre. 2 soucis se posent: l'information neutre n'est pas vendeuse et c'est pour cela qu'on a eu pendant un temps un nombre incalculable de titres Pute-à-clic qui attisaient la curiosité, même si au final l'info était merdique. Et le 2ème problème c'est que pour du journalisme de qualité, cela demande du temps. Produire plus d'articles complets est sensiblement impossible. Mais ça, les dirigeants des grands médias s'en battent les couilles, le principal c'est de se faire des couilles en or peu importe si l'information est vraiment de qualité ou pas. Et le lecteur dans tout ça... Bah, il doit faire avec ce qu'on lui donne!
Du coup; entre une loi qui ne nous protège que partiellement et les contraintes liées à la presse sur le web, nous, utilisateurs d'internet, nous restons les couillons qu'il faut pigeonner d'une manière ou d'une autre.

Une perte de qualité des contenus sur Internet au profit des services qu'on nous vend

Le journalisme n'est pas le seul domaine qui est touché par les algorithmes, les chiffres et la publicité. Tous les domaines y sont soumis. En travaillant sur le web de différentes manières, je me suis posée pas mal de questions cette année. Ca remonte en 2018 quand j'ai fait une recherche en dehors de mes centres d'intérêts habituels - je m'en souviens j'étais au Laos et j'étais au Maolin, un bar que j'apprécie en journée pour bosser et en soirée pour décompresser. Et je me suis rendu compte qu'il était quasiment impossible d'avoir une réponse concrète à la question que je posais à Google. Au lieu de ça, j'avais des embryons de réponses et j'avais surtout des services qui m'étaient vendus: des heures de coaching, des formations qui allaient (peut-être) répondre à cette question. C'était flagrant, maintenant, si tu veux des réponses, les gens en ont fait un business et il faut payer pour avoir ces foutues réponses.
Et je suis d'accord, il faut bien vivre et donc gagner du pognon. En revanche, cela fait plus de 10 ans que je produis du contenu gratuit pour mes lecteurs. En 10 ans, mon contenu a bien entendu évolué (et encore plus cette année) mais la consultation reste libre et gratuite. Et si tu veux vraiment ta réponse en matière de déco ou de slow living, normalement en surfant sur mon blog, tu as cette réponse. Je me suis fait cette même réflexion sur les blogs autour du slow et du minimalisme cette année. Il y a quelques blogueuses qui sont dans cette brèche juste pour ce faire du pognon. Il y en a une que j'ai regardé particulièrement - quand elle ne me foutait pas la gerbe en essayant de me vendre ses formations miracles. Elle n'offre que très peu d'éléments de réponses, juste suffisamment pour être bien référencées sur Google. Et après, une fois qu'elle a flairé le poisson, elle vend. Le truc c'est qu'au niveau minimalisme, je commence à avoir quelques billes quant à ma réflexion. Et je me suis vite rendue compte que ce qu'elle disait, c'était de la merde, pour de vrai! Elle te vend une manière de vie miracle qui ne marchera pas parce que le minimalisme ou le slow living ne s'apprend pas en 5 jours, c'est une manière de penser qui se fait au fond de soi. Et c'est gênant tout cela, parce qu'elle se présente comme une experte et qu'elle vend cette pseudo expertise. Si elle ne faisait pas de business, je me dirais qu'elle a bien le droit d'écrire sur un blog et partager son expérience. C'est ce que je fais. En revanche, je ne monétise pas mon expérience slow. Je n'ai pas la prétention de te coacher pour avoir une vie plus slow. Je t'offre juste des pistes et ce, gratuitement. Après, tu en fais ce que tu veux.

Vendre, toujours vendre plus au détriment de l'humain

Le coup des formations et des coaching en ligne ne sont pas tous à mettre dans le même paniers. Il y a quelques personnes sur Internet qui sortent du lot. D'ailleurs, en passant, je trouve qu'internet nous pousse à mettre tout le monde dans le même panier et c'est très dommage. Evidemment, il y a une grosse majorité de connards sur le web comme dans la vraie vie. Evidemment, être caché derrière un écran nous délie plus facilement la langue. (Je reviendrai sur la radicalisation des propos après). Et oui, communiquer par le biais d'écrans interposés modifie un peu la donne, mais on est des personnes douées de conscience, on peut donc vite se rappeler qu'il y a un humain derrière ce que l'on lit / voit / écoute sur internet. Et on lui doit tout le respect possible, même si on ne le voit pas.
C'est bien joli à écrire, dans la réalité c'est différent. Je n'ai jamais caché que le blog était monétisé. J'essaye de le faire avec conscience et ça j'y reviendrai dans la 2ème grande partie de ce long article. Là je vais te parler de l'arrière du décor. Ma relation avec les annonceurs. Cette année financièrement j'ai pu prendre du recul sur cette relation. Et en un an, les choses ont peu évolué de l'autre côté de mon écran. On me prend encore pour un jambon, j'ai parfois des incompétents finis qui me parlent et qui me prennent pour une conne. Et pour couronner le tout, la dimension humaine est allée prendre des vacances dans une autre galaxie. Les on-veut-ça, les on-marche-comme-ça-un-point-c'est-tout, les tu-fais-avec-ce-qu'on-te-donne... Je ne les supporte plus. Cette année, j'ai donc mis en place un autre système de travail et souvent, ça laisse perplexe les gens. Bah oui, j'ai arrêté de leur crier dessus parce que de toutes façons, ça ne sert à rien. Je leur dis en revanche le fin fond de ma pensée en bien ou en mal. Et si besoin, je leur mets leur nez dans leur merde en pointant les inepties de leurs propositions commerciales. Je peux comprendre qu'ils aient de la pression derrière eux par leur hiérarchie mais je refuse qu'on me communique cette pression. Il y a aussi un truc tout con dans cette démarche: Si je travaille un connard pour promouvoir ses services ou ses produits auprès de mon lectorat, qu'est-ce qui me justifie qu'il n'est pas un connard avec ses clients? Héhé! Donc au final, c'est une lutte quasi-quotidienne de remettre l'humain au coeur de mon travail. (C'est usant mais ça vaut le coup!).
Là, je viens de te parler de mon expérience sur le blog. En revanche, j'ai l'impression d'être un extra-terrestre quand je vais sur Youtube ou Instagram. Toutes les raisons sont bonnes pour te vendre un truc et du coup se faire du pognon sur le dos de l'utilisateur d'internet. Sous prétexte qu'une nénette montre sa tête sur Youtube c'est l'occasion de vendre tout et n'importe quoi. C'est usant bordel! Et ça m'inquiète dans un sens, parce que je me rends compte de tout ça... Mais est-ce que les autres personnes se rendent compte que le contenu est produit surtout pour leur vendre un produit ou un service? Parfois j'ai des doutes...

Petit cadeau - Une vidéo de mon cru sur Noël et le blogging entre autre!

Une radicalisation des propos et une diffusion sans contrainte

Autre chose que je reproche à internet en 2019, c'est la radicalisation des propos. Là aussi, j'ai eu matière à méditer cette année. J'ai demandé à Facebook de voir moins de publications, j'ai caché certains amis qui sont fachos. Je ne supportais plus les publications racistes. Mais il n'y a pas que ça. Hier soir, j'ai ouvert Twitter. J'ai ouvert la boite de Pandore. Je suis entrée dans un univers de désolation, de peurs et d'angoisses. Rapidement, il y avait bien 90% des publications qui tournaient autour de la féminité (féminicides, féminisme, clitoris, consentement, viol, viol sur mineurs avec l'écrivain qui sort d'on ne sait où...), des publications qui tournaient autour de la liberté et plus précisément de la restriction de la liberté (reconnaissance faciale dans la rue, RGPD, l'accès aux données des RS pour "lutter contre la fraude fiscale", le traçage des trajets en avion, en train et en bateau...), des publications sur les réformes sociales (chômage, retraites...) et des publications sur l'écologie. Wouahhhhh mais c'est quoi ce bordel!?
Cette année, j'ai refusé de m'imposer l'étiquette d'écolo ou de féministe. Que ce soit l'écologie ou la place des femmes dans la société, ce sont deux sujets qui font partie de mes réflexions et de mes préoccupations depuis que je suis adolescente. En revanche, je ne veux absolument pas être associée à ce qu'il se passe maintenant sur ces deux centres d'intérêts. Il y a une espèce de radicalisation des propos et des actions que je ne cautionne pas. Il y a a quelques mois, j'ai quand même fait la recherche suivante: "quelles différences entre activisme et terrorisme?". Honnêtement, la frontière est encore floue et certains acteurs sur le web sont à mon sens des terroristes de l'environnement et / ou de la condition féminine. (Et pourtant je suis une grande fan de la désobéissance civile!!!)
Hier soir avant d'aller me coucher, je me suis posée la question de la communication faite autour du féminicide cette année. Tout au long de l'année sur les 3 réseaux sociaux que j'utilise fréquemment (soit Facebook, Twitter et Instagram), j'ai vu passer malgré moi les images de décomptes des femmes mortes sous les coups de leurs proches. De 1/ Ca joue sur mon moral alors que sur mon île perdue au milieu d'un cratère, je ne peux pas y faire grand chose. 2/ Je me demande quel impact positif a eu se décompte. Je sais qu'il y a plus de 100 femmes qui sont mortes. En revanche, je ne sais toujours pas s'il y a un numéro d'appel d'urgence, s'il y a une structure nationale vers laquelle je peux rediriger une femme en détresse, si j'ai besoin un jour. On crie au loup, mais ce n'est pas pour autant qu'on pose les pièges pour arrêter le loup. 3/ Je me suis demandée autour de moi ce que ce décompte avait à faire. J'ai la chance d'être entourée de gens qui ne se frappent pas sur la gueule. J'ai la chance d'avoir des personnes très proches de moi qui considère la femme comme l'égal de l'homme - même si personnellement je ne veux pas être l'égal de l'homme, je veux juste qu'on voit l'homme et la femme dans un équilibre harmonieux. C'est un autre point qui mériterait un article ou une conversation poussée et si tu veux qu'on en discute, je suis partante! Bref, toute cette communication malsaine autour des meurtres de femmes, c'est pas que je ne me sens pas concernée, je ne sais juste pas quoi en foutre. Avant 2019, je savais déjà que ça existait. Je savais aussi que les femmes étaient moins payées, qu'elles souffraient de plus de charge mentale... Je savais aussi comment marche un clitoris et à quoi ça ressemblait. Bref toute cette communication violente, pleine de cris, de hurlements et d'indignation ne m'a rien appris. Ca m'a cassé les couilles. Ca m'a miné le moral. Mais je n'ai rien appris. Du coup, à quoi bon m'avoir brisé les couilles de manière aussi violente? (Si tu veux bien m'expliquer en commentaire, je suis preneuse!)

Pour conclure cette première partie, j'ai au final pas mal de choses à reprocher à Internet en 2019. Cette année, il y a plusieurs choses qui m'ont mise en colère, mais ça ne sert à rien de rester en colère. Il faut la comprendre et faire en sorte de ne plus l'être. La prise de recul, le détachement, le changement de certaines habitudes sont nécessaires. Je sais qu'en 2020, il y aura encore des choses qui vont me foutre en rogne. Mais pour le moment, j'ai encore cette liberté de choisir comment les faits m'atteignent. Et si je ne peux pas supprimer tous les activisterrosites des réseaux sociaux, je ne vais pas leur laisser l'opportunité d'écraser mon côté anarchippie.

A quels changements faut-il s'attendre sur Cocon en 2020?

Donc c'est bien beau de pointer du doigt les choses qui ne tournent pas rond, mais ce n'est pas dans ma personnalité de laisser les choses me pourrir la vie sans tâcher de trouver des solutions. Je n'ai pas la grosse tête au point de proposer mes solutions comme des solutions universelles. En revanche, sur mon blog et les réseaux sociaux associés, ça reste mon univers. Je peux donc agir dessus comme un dictateur tout puissant et mettre en place ce que je veux. Voilà le programme de ce qui va se passer en 2020. Honnêtement, je n'ai pas attendu la nouvelle année pour commencer à m'y coller. Si tu suis le blog régulièrement, si tu me parles de temps en temps en messages privés, ça ne va pas te perturber plus que ça!

Le blogging old school me revoilà!

La première chose en 2020 [Putain, j'ai l'impression d'écrire un programme pour les élections présidentielles!] c'est qu'on va revenir à de vieilles méthodes qui ont fait leur preuve sur le blog et pour lesquelles je prenais du plaisir. Depuis plusieurs années, le blog a perdu son âme. Je te l'ai écrit en intro, j'étais dans la souffrance et je ne prenais plus tant de plaisir à écrire. Fuck tout ça. J'aime le old school. Cette année j'ai pris le temps de comparer avant et maintenant. Je ne dis pas que c'était mieux avant. En revanche, si on fait un mix des kiffs d'avant (les relations avec certaines blogueuses que je suis depuis des années, le fait-main que j'ai toujours aimé mais que j'ai délaissé pour je-ne-sais-quelles-putains-de-raisons, peut-être même des concours...) et les automatismes de maintenant surtout au niveau de l'écriture... Si on mélange tout ça, le résultat peut-être très sympa.
Dans les paragraphes précédents, on est d'accord sur le fait que la vente a complètement détruit l'authenticité d'Internet. Ca a ravagé le blog aussi ces dernières années. 2020, c'est l'année du Rien-à-foutre! Si j'ai envie d'écrire un article de plus de 4000 mots sur internet alors que mon domaine c'est la déco et le lifestyle, rien à foutre, je ponds mes 4000 mots. (Bon, j'avoue que je me chie un peu dessus en me disant que je risque de perdre pas mal de monde!) Je me dis aussi que si je prends du plaisir, mes lecteurs le sentiront et j'espère qu'ils prendront aussi du plaisir. [Ceci n'est pas une proposition de partouze, je vous rassure!]

Du contenu gratuit de qualité sur Cocon

Ma manière d'écrire a évolué depuis plus de 10 ans de blogging, en partie grâce aux algorithmes, grâce aux attentes de mes lecteurs et grâce à moi. Et ouais, sans mes petits doigts qui tapent sur le clavier, les articles ne se pondent pas tout seul. Si vous suivez le blog, vous avez du remarquer que ces derniers mois, les articles qu'ils soient déco, slow ou nomades (ouais c'est derniers sont très rares!), je disais les articles sont plus longs et plus complets. L'idée est de vous proposer du contenu plus complet dans un article au lieu de 10. Et si vous ne trouvez pas l'info recherchée dans un premier article, elle sera peut-être développée dans un autre article.
Je ne vais pas vous le cacher, des formations en déco sont en préparation. J'en ai une qui tourne depuis plusieurs années et qui avait besoin d'un coup de jeune. C'est l'un de mes gros projets de 2020. En revanche, que je vende des formations déco ou non, cela n'influencera pas la qualité des articles que je propose sur le blog. Le blog n'est pas un hameçon à pigeon où je vais tout mettre en place pour couillonner mes lecteurs. C'est pas mon kif! On peut offrir du contenu de qualité tout en proposant en parallèle du contenu payant. l'un n'empêche pas l'autre, au contraire!
Je me suis aussi posée de nombreuses questions quant à la publicité sur mon blog. Comme je l'ai écrit plus haut, il faut bien que je vive, même si j'ai fait le choix d'avoir une vie plus slow et plus sobre. Y'a pas de magie, la thune tombe pas du ciel. Faut savoir aussi que j'ai mis énormément de temps avant d'insérer des bannières pub ou de l'affiliation sur mon blog. Je trouve que ce procédé n'est pas très avantageux pour les blogueurs et ça l'est bien plus pour les entreprises. Je ne suis vraiment pas fan. Il y a donc de la publicité sur le blog mais au final pas tant que ça. Et en 2020, on restera sur cette même optique. Je ne supporte pas quand on essaye de me vendre un truc à tout bout de champs. Je ne vais pas le faire ici. Je rêve d'un monde où les gens, mes lecteurs seraient prêts à faire un don pour soutenir mon blog et le travail que je fournis dessus. Les dons remplaceraient la pub. On serait tous gagnants. Pour le moment, j'ai du mal à me dire que ce rêve est réalisable.

Education et communication - ça commence par moi

Je t'ai parlé de Twitter qui est une boite de Pandore en ce moment. Tous les maux de la terre s'y trouvent et son retweetés à gogo. Et comme dans le mythe, l'espérance n'est pas la première qualité qui sort du lot, c'est tout le contraire. C'est pareil pour les autres réseaux sociaux. Facebook est la boite de Pandore de tes proches. Instagram est la boite de Pandore dissimulée sous de belles photos retouchées et un discours tellement positif qu'il soit descendre des dieux, c'est impossible autrement. Il y a une chose que je n'ai pas noté précédemment, c'est que sur Internet et notamment les réseaux sociaux, il est très difficile d'avoir un vrai débat sur une idée. On peut être d'accord avec l'idée. On peut ne pas être d'accord et fermer sa gueule. Mais si on n'est pas d'accord et qu'on veut en discuter (sans animosité) c'est quasiment impossible. En 140 caractères, comment veux tu que je te dise que tes publications sur les féminicides sont oppressantes et que je n'apprends rien de concret pour éventuellement m'aider dans le futur? Là, ça passe, mais c'est parce que j'ai déjà consacré un paragraphe à ce propos.
Ce que je reproche à internet c'est que cela nous fait vivre dans une immédiateté malsaine. On partage et on passe à autre chose. J'ai vu passer la réforme du chômage de cette manière. Ca a été partagé, la réforme était déjà pliée et votée, on l'a eu dans le cul et on est passé à autre chose. En l'occurence la réforme des retraites qui est plus épineuse. Tout le monde ne se sent pas concerné par le chômage ( probablement à tord) mais tout le monde a l'espoir de vivre une bonne retraite (probablement à tord aussi). Bref, je ne vais pas faire de la politique ici. Ce n'est pas tout à fait le sujet. En revanche, j'ai décidé d'arrêter de partager des choses sur internet sans d'abord évaluer les conséquences et les implications de ce partage. Quand on fonctionne comme ça, on partage beaucoup moins du coup! L'immédiateté même si elle fait partie du processus d'internet n'est pas nécessairement bonne tout le temps. J'aurais pu écrire mon article: "Internet c'est de la merde, allez tous au diable". Mais non, doucement mais sûrement j'approche des 4000 mots et je prends le temps de d'expliquer mon parcours et mes choix.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu'internet est un moyen de communication. Bon parfois, on communique sur de la merde, mais là n'est pas la question! J'ai toujours lié de manière très proche la communication et l'éducation. J'sais pas, c'est peut-être mon point de vue de linguiste qui rentre en compte. Une éducation qui fonctionne, c'est un message qui a été répété plusieurs fois et parfois de manière différente. Et d'un autre côté, je pense qu'en 2020, il est vraiment important d'éduquer les utilisateurs d'internet à la communication - histoire qu'on les prenne pour les cons mais qu'ils en aient conscience, qu'ils soient avertis du degré où les entube. Et je suis navrée, mais le Règlement Général pour la Protection des Données qui a été mis en place en 2018 partait sûrement d'une bonne intention mais concrètement c'est de la belle branlette. Bref, concrètement, tout cela donne qu'en 2020, je vais tâcher de donner l'exemple. Autrement dit, plus de partages en one shot et puis on en parle plus. Je vais continuer de me demander ce que les partages / articles ont comme conséquences et implication. L'idée est tout de même d'offrir un Internet plus propres et plus qualitatif, au moins à mon échelle. Et avec un peu de bol, d'autres personnes auront envie d'en faire de même. Dans quelques années, ça pourrait donner un espace sur Internet un peu moins dégueulasse que celui que l'on actuellement! (Et là on retrouve ma mouvance slow...)

Une modification du paradigme d'information

Désolée, je n'ai pas trouvée un sous-titre aussi court et moins alambiqué. Héhé! Un paradigme c'est un système ou un modèle. C'est aussi une notion linguistique et du coup le paradigme dans mon titre et dans ma tête, c'est d'un point de vue linguistique. [Et dans cet article, il y a une jolie observation très drôle de l'utilisation du mot paradigme]
Au début de cet article, je vous ai parlé de journalisme, d'information neutre, de titres pute-à-clic, de fake news. Après je vous au parlé des sujets anxiogènes comme le féminisme en 2019 ou l'écologie en 2019. Très honnêtement sur le blog, je n'ai pas la prétention de vous exposer des informations d'intérêt général ou encore de politique. Je n'ai pas non plus envie de parler / écrire de manière neutre. J'aime bien trop mes "putain", "bordel" et "merde" qui ponctuent mes articles. J'aime utiliser un vocabulaire un peu limite pour diverses raisons, même si au final, je peux aussi avoir un discours très pompeux et pénible. Je le laisse aux autres, j'ai autre chose à faire. Revenons à nos moutons et surtout au paradigme d'information; Cette année, je me suis interrogée sur ce qu'était l'information et comment on nous la présentait. A l'école, soit il y a un peu moins de 30 ans, j'ai appris que le conditionnel était le temps utilisé par les journalistes, qu'ils devaient faire en sorte de présenter l'information de manière neutre et sans donner d'avis ou sans source fiable pour appuyer l'information dont ils parlent. On est d'accord, à l'aube de 2020, les médias se sont bien torchés le cul de cette définition du métier de journaliste par qui l'information passe.
Sauf que je refuse de faire partie de ce système. Il y a quelques semaines, j'ai une bonne amie qui m'a dit qu'elle aurait aimé plus de photos sur un article. Il était question de plantes et je ne présentais pas toutes les plantes dont il était question en photo. A cela, je lui ai répondu qu'elle n'était pas manchot et qu'elle pouvait elle-même faire la recherche. Ces dernières années on nous a appris à gober l'information qui arrive, sans la remettre en cause, sans prendre du recul. Elle arrive devant nos yeux. On la lit. On partage / like parfois. On passe à autre chose. Je ne sais pas si tu vois le clip The Wall de Pink Floyd, mais je trouve qu'il illustre bien notre comportement face à l'information. (Et comme je suis sympa et que ça me donne envie de mater le clip, je le mets juste en dessous). Et non, je refuse de faire partie de ce putain de paradigme avilissant. Donc ouais, en 2020, je vais faire en sorte de casser cette dynamique pourrie. On revient sur la qualité de contenu. Les grands groupes de presse quand ils pondent un article qui a du fond le font payer. Mais je suis sûre qu'il y a des alternatives gratuites et neutres à l'information. Faut juste la trouver. (Je prends vos conseils sans soucis en commentaire! 😉 )

Lutter contre la précarisation de mon taf

Dernier point, très personnel, mais qui me passe par la tête depuis pas mal de temps, c'est mon boulot qui se précarise de plus en plus au fil des années; Il y a plusieurs raisons à cela. Le grand public ne connait pas les tenants et les aboutissants des métiers du web. Et comme je l'ai écrit plus haut, un article de plus de 4000 mots, ça ne prend pas 10 minutes à sortir de ma tête pour finir sur le blog. Une vidéo Youtube peut me prendre plusieurs jours avant d'être postée. Bref, c'est juste un point qui explique que mon taf est méconnu.
Plus inquiétant, ce sont les personnes avec qui je bosse. Elles sont LA principale cause de la précarisation de mon boulot. Ces dernières semaines j'ai eu plus d'une dizaine de demandes pour faire de l'affiliation sur mon blog. Ca me fout en rogne parce que sur ma page de contact j'ai précisé que je ne voulais pas faire plus d'affiliation que ce que je ne fais déjà. Et du coup j'ai envie de leur demander s'ils savent lire ou s'ils se foutent de ma gueule. Mais l'affiliation n'est pas la seule raison de la précarisation des métiers du web. Limite c'est un symptôme. Les gens qui bossent dans le marketing digital doivent être au courant de comment ça marche, de tout le processus. Je le sais et pourtant j'ai appris sur le tas. Alors eux, qui se sont fait chier à faire des études et des formations, ils doivent aussi le savoir. Mais ils s'en battent les couilles. Donc malgré le fait qu'un créateur de contenu bosse de nombreuses heures pour créer du contenu de qualité, les agences de communications, certains freelance en communication balayent cette donnée et te propose des contrats et des opportunités de merde.
Jusqu'à présent, je me mettais souvent en colère quand on me prenait pour une conne. Maintenant, je tâche de cultiver mon détachement. Je tâche aussi de leur expliquer parfois que leur proposition est limite un affront au travail que je fournis sans vacances. J'aimerai qu'en 2020, je ne sois pas la seule à ouvrir ma gueule sur cette réalité du travailleur du web et que les choses bougent. Julie-utopiste du lundi matin!

Cet article touche à sa fin. Je suis à plus des 5000 mots, je suis sur le cul. Faut dire que tous les sujets que je traite dans cet article, ce sont des thématiques qui font partie de mon quotidien, en tant que travailleuse sur le web ou en tant qu'utilisatrice d'internet. Plusieurs fois au cours de cette année 2019, j'ai commencé à écrire des articles à ce propos. Des articles souvent emprunts de colère. Et après quelques heures, la colère était différente et je prenais sur moi pour ne pas publier. Au final, je ne suis qu'une blogueuse lifestyle, qu'est-ce que les gens en ont à foutre de mon point de vue sur internet. Dans quelques heures nous serons en 2020. Il y a 20 ans, on était dans l'angoisse du fameux bug de l'an 2000 tout en écoutant Eiffel 65 et sa chanson Blue DabadeeDabada. Le bug de l'an 2000 n'a pas eu lieu mais le monde s'arrête quand le wifi déconne, je ne sais pas si c'est mieux, au final...


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