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[Lifestyle] Politique, élections & slow life

Je ne programme jamais vraiment mes articles slow. Je ne le fais plus. Je ne veux pas m'obliger à écrire quand je n'en ai pas envie - ou pire - quand je n'ai rien à dire. Donc en ce moment, c'est surtout l'actualité qui m'inspire et qui me donne envie de développer mon point de vue slow (mais pas que ici...) Et on va parler d'un point brulant: la politique. C'est un sujet toujours un peu compliqué mais je vais me jeter à l'eau. Je prends un risque mais j'aime à croire que mes lectrices et mes lecteurs sont bienveillant(e)s. J'écris ces mots après les résultats du 1er tour des présidentielles 2022. J'ai partagé une petite partie de mes réflexions sur Instagram en début de semaine. Cela a ouvert la porte à de jolies discussions. Ecrire sur le blog me permet de développer un peu plus le sujet et surtout aller plus loin. Avant de me lancer, je compte sur votre bienveillance.

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Avant de me lancer, quelques éléments de contexte

Histoire de vous montrer qu'un mode de vie slow ce n'est pas juste ralentir le temps ou même sa consommation. Il faut que je vous donne quelques infos sur mon parcours (et c'est surtout pour cette partie que je vous demande de ne pas me traiter ou de m'insulter. Vous pouvez ne pas être d'accord avec moi, c'est bien. Vous pouvez aussi accepter que j'ai un point de vue différent du vôtre).

Je suis abstentionniste par choix et non par flemme. Pendant des années, j'ai donné beaucoup d'importance au vote. J'ai cassé les co*illes de mon homme le dimanche matin pour aller voter avant le repas dominical en famille. J'ai perdu un dimanche entier à essayer de voter parce que j'avais été radiée des listes électorales sans avoir été prévenue. J'ai gardé mon sang froid quand on m'a dit que j'avais été prévenue et qu'une autre personne avec les mêmes prénoms que moi et la même date de naissance existait sur Dunkerque et avait accepté le recommandé. (Quand on voit mes prénoms, c'est un peu dur à croire). Mais ce jour là, je me suis assise sur le repas dominical pour aller voter.
Très souvent j'ai voté nul. Même si je comprends le point de vue du vote barrage, je pars du principe où le vote servait à exprimer ma voix pas à lutter. Je ne vais donc pas donner ma voix à un plouc en qui je ne crois pas pour ne pas avoir un autre plouc en qui je ne crois pas. Je veux bien concevoir qu'il y a l'idée de moins mauvais. Mais non. Je ne veux pas rentrer dans ce jeu. Je le refuse.
Pour rester dans la thématique des présidentielles, depuis que je suis majeure, je n'ai jamais eu un gars ou une nana à la tête de l'état pour qui j'avais voté et qui correspondait rien qu'un peu à mes opinions politiques et qui proposais quelque chose qui faisait sens chez moi. Ca fait 20 ans que j'ai le droit de vote... Et cette année, même si je suis à l'étranger (comme c'était le cas en 2017), j'ai suivi "la campagne". Enfin, ce qui a fait office de campagne. Qu'on ne vienne pas me reprocher d'être abstentionniste quand on voit ce qui a servi de campagne électorale. Et ça, ça me met en colère, bien plus que le résultats du premier tour. Certains candidats ont vraiment chié sur l'importance de la campagne. Et quand tu ne vois pas l'intérêt de communiquer avec le peuple qui pourrait t'élire, ça montre combien tu le méprises.
Enfin dernier point du contexte, je suis anarchiste. Ce n'est pas une nouveauté. Je l'ai même mis dans ma page "à propos" il y a quelques années histoire que tout le monde soit au courant qu'ici comme sur les réseaux sociaux, je me réserve le droit de dévier du monde à paillettes qu'est la décoration en abordant des sujets qui me semblent importants. Je ne suis pas l'anarchiste qui correspond à l'imaginaire collectif. Si je jette un pavé sur quelqu'un, déjà je vais le louper et en plus je risque de me faire mal. Toute plaisanterie très réelle mise à part, ce n'est pas parce que je suis anarchiste que je prône un monde de violence. Bien au contraire. Mes opinions politiques m'amènent à réfléchir de temps à autre aux rapports de force, aux relations / situations de micro-fascisme, à la violence et tant qu'à faire aux alternatives pour ne pas avoir recours à la force de quelque manière que ce soit. Ce choix politique m'amène à un tas de questionnements: est-ce que le système que nous avons est le meilleur? Ne peut-il pas être amélioré? Est-ce que d'autres pays ont des systèmes démocratiques différents? Comment ça marche pour eux? etc. Je ne vais expliquer de A à Z ici en quoi être anarchiste influence mon quotidien. En gros, je veux un monde meilleur. Je m'interroge sur ce que cela signifie un monde meilleur et je tâche de trouver des solutions pour qu'il le devienne. Evidemment, ce monde meilleur n'est pas alimenté par des idées de droite! Néanmoins, les fameuses idées de droite, je les écoute, je cogite à ce propos et j'essaye de comprendre pourquoi elles séduisent les gens. (En ce moment je me demande comment on peut vouloir la fin du planning familial par exemple ou juste accepter une retraite à 65 ans). Je n'en fais pas abstraction. Du coup, même si tu votes à droite, encore plus à droite, etc. Ca ne me dérange pas. Je sais qu'on ne peut pas être d'accord sur tout. En revanche, l'écoute et essayer de comprendre, ça me parle.

Elections & attitude slow

C'est bien Julie, tu viens de nous expliquer le contexte mais le titre de l'article est à propos de slow lifestyle. Vrai! En revanche, mon mode de vie slow est intimement lié à mes opinions politiques. Moins consommer est un choix politique - du moins chez moi. Avoir un autre rapport au temps que celui qu'on nous impose est aussi un choix politique. Je vais d'ailleurs vous expliquer ce point.

J'ai déjà évoqué à quelques reprises sur le blog mon autre rapport au temps. Je vous ai parlé de la question du temps de qualité, du gain de temps ou encore du temps perdu (et pas celui de Proust). Cette volonté de me ré-approprier le temps qui passe est intimement lié à mon expérience personnelle, principalement mon rapport à la mort (devant laquelle nous ne sommes pas tous tout à fait égaux même si nous allons tous mourir) et aussi l'état dans lequel j'étais avant de quitter la France. Le tumulte normalisé et quotidien m'avait volé mon temps et plus encore. En quittant la France, j'ai acté une volonté de changements et cela passe par avoir du temps pour moi, pour ceux qui comptent, pour ce qui compte. Cela passe aussi par le fait de porter un autre regard sur le temps qui passe, le temps qu'on nous impose.
Cela fait 2 fois que j'utilise la locution: "le temps qu'on nous impose", il est peut-être intéressant de vous donner quelques exemples. Prenons l'exemple du boulot, quand votre chef ou vos clients vous demandent quelque chose en urgence, voire pour hier. C'est une temporalité qui ne dépend pas de vous au premier abord. Etre dans le rush est devenu la norme pour certaines activités et ça donne le sentiment d'être productif. Mais à quel prix? Si vous n'avez pas voulu travailler dans l'urgence, il est possible de se ré-approprier le temps. Refuser qu'on vous impose de travailler dans de telles conditions.
Autre exemple, plus dans la thématique de cet article: le temps électoral. C'est quelque chose qui est codifié. Il y a le temps de campagne. Il y a le temps du premier tour. Le dimanche de printemps découpé entre le vote, le dépouillement, les estimations de résultats puis les résultats. Ensuite arrive le temps des candidats sortants qui appellent à voter pour ou contre. [...] Jusqu'à l'avènement du président(e); Tout ce système vous le connaissez. Vous connaissez ce planning qui nous est imposé. Je pourrais vous donner un tas d'exemples sur le temps imposé. Si ça vous parle, regardez dans votre quotidien. Vous verrez que les exemples sont nombreux.
Revenons au temps de campagne qui a été spécialement mis à mal cette année et je trouve ça alarmant. Oui la situation mondiale entre la pandémie et la guerre, ça complique les choses mais non ce n'est pas une bonne excuse! On n'a pas découvert en janvier que les élections allaient se passer en avril. En janvier juste pour rappel, la guerre Russie / Ukraine n'avait pas encore débuté. Et si la situation avait été catastrophique au point de ne pas avoir une vraie campagne digne des élections présidentielles, il y avait d'autres solutions comme un report à plus tard. Le temps, les circonstances que l'on nous impose influencent le jeu électoral mais aussi parfois le libre-arbitre notamment quand ce rapport au temps est malmené depuis plusieurs années. Avoir recours à un 49-3 en plus d'utiliser la force pour faire passer une loi c'est aussi le refus de prendre le temps de sensibiliser, convaincre, rallier les gens à l'utilité de cette loi. Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres dans l'agenda politique de ce dernier quinquennat.

Le rapport au temps, une attitude slow et les élections m'obligent à voir plus loin que demain. Je ne fais pas abstraction du futur proche. Je sais qu'il existe mais je ne lui accorde pas une importance qu'il ne mérite pas. Je refuse l'idée d'urgence relative au lendemain. Un exemple qui vous semblera un peu absurde mais qui se place bien là: Arriver à l'heure à un rendez-vous ce n'est pas avoir du talent. C'est juste partir suffisamment en avance pour être à l'heure. Etre à la bourre, c'est avoir loupé l'heure à laquelle il fallait partir. C'est pareil pour le futur proche. On ne peut pas espérer avoir un futur proche différent si les choses n'ont pas été différentes en amont.
Moins absurde et plus actuel: la question du réchauffement climatique. Ca fait des décennies que le problème est soulevé par les scientifiques. On ne peut pas s'attendre à renverser le cours des choses en 3 ans quand peu a été fait ces 20 dernières années. Je peux comprendre l'intérêt de l'urgence dans le discours. Cet élément de langage qui montre comme le danger est à proximité. (On n'oublie pas que j'ai une formation de Lettres et de linguistique...) En revanche, je refuse de laisser cette urgence me rendre anxieuse. Je refuse de porter la culpabilité ou l'anxiété liées à l'urgence que je n'ai pas moi-même créée. En plus, mis à part me faire me sentir mal, ça ne va rien changer au problème, au mieux ça va juste me donner envie de me prostrer dans le fond d'un placard. Les changements ne sont pas obligés de se faire dans la douleur ou dans la violence. Mais ça, ce n'est pas ce qu'on entend chez les experts - du moins ce que les médias choisissent de mettre en avant quand les experts s'expriment. Non, on préfère nous dire qu'il faut arrêter de bouffer de la viande.
Par conséquent, qui a envie d'élire un bonhomme ou une bonne femme qui va vous dire que demain sera douloureux pour le bien de la planète? Vaut mieux choisir quelqu'un qui s'en bats les co*illes comme de sa première couche culotte au premier abord. Je comprends terriblement le refus d'un avenir proche douloureux. Je n'en veux pas non plus. C'est juste que les changements ne sont pas nécessairement difficile à vivre. La douleur n'est pas intrinsèque au changement. En passant, l'un des soutiens de Macron, le maire de Dunkerque est en train d'installer des éoliennes au large de Dunkerque dans une zone Natura 2000. Qu'est-ce que cela signifie? Ils vont faire de l'électricité (et donc du pognon) en niquant un écosystème naturel sous couvert d'une démarche écolo.

Adopter une attitude slow face aux élections et globalement à la vie politique française m'oblige à avoir confiance. C'est un point pour lequel j'utilise beaucoup de réserves. J'ai appris à avoir confiance en ce qui arrivera en voyageant. Cependant, quand je rentre en France, c'est très difficile d'avoir cette même confiance. J'ai essayé à chaque fois que nous sommes rentrés. Avec le temps, ça va un peu mieux mais cela reste difficile. De là où je suis et de là où je serai au second tour, je vais tâcher d'avoir confiance - parce que de toute façon il n'y a pas le choix - avoir confiance en l'avenir et qu'il peut-être meilleur si on s'en donne les moyens. Je ne suis pas en train de dire que j'ai confiance dans les politiciens. Ce n'est pas le cas. La confiance ça se travaille et ça se mérite. En revanche j'ai confiance en moi. J'ai confiance aussi en vous même si je ne vous connais pas. Je sais que vous avez / nous avons ce qu'il faut pour qu'on ait un avenir (plus loin que ces 5 prochaines années par exemple) qui sera meilleur: Plus respectueux, plus solidaire, plus attentif, plus écolo, etc. Il faut se laisser le temps et s'en donner les moyens.

Quels moyens sont à notre portée pour un autre monde qui nous correspond mieux?

Il me semble déjà l'avoir écrit quelque part sur le blog, ce n'est pas parce que j'ai une attitude slow que je suis molle du bulbe et du zob. A comprendre, ce n'est pas parce qu'on a décidé d'avoir un autre rapport au temps qu'on est forcément dans la passivité. D'autant plus que je trouve ça très frustrant de me rendre compte d'un problème, de le pointer du doigt et de ne pas avoir de solution(s) pour le résoudre. Ces dernières années, en ayant plus de temps pour moi, j'ai eu l'occasion de me poser un tas de questions. Je commence juste à avoir certains éléments de réponses. J'ai arrêté d'attendre que les politiciens fassent leur taf ou qu'ils soient juste humanistes. Et dans une certaine mesure, il y a des actions à notre portée. Au final, une attitude slow nous permet de prendre du temps pour changer ce qui ne va pas. On se laisse le temps d'agir et d'avoir des résultats. Parce que ouais, avoir des résultats, ça peut prendre du temps (c'est toujours bon de le savoir avant de commencer!) Une attitude slow c'est se donner les moyens de faire les choses différemment et au moins espérer un / des résultat(s) différent(s). Comme je l'écrivais quelques lignes plus haut, je commence à avoir des éléments de réponses. J'appelle donc à votre indulgence si vous trouvez que je ne développe pas assez certains points ou si j'oublie des morceaux. Avec le temps, j'aurais probablement l'occasion de revenir dessus. Alors que faire?

  • Développer son écoute, son indulgence, sa tolérance et son respect. Accepter l'autre même s'il est incroyablement différent de nous. Ca coute zéro euro, c'est à la portée de tous si on le veut vraiment. De là découlent une meilleure compréhension de l'autre, une meilleure communication et un mieux vivre ensemble. C'est pas le but de la politique, ça, savoir vivre ensemble?
  • Manifester dans la rue (ouais ces 5 dernières années c'est devenu dangereux!), revendiquer le droit de grève (je sais que c'est plus facile à écrire que de s'asseoir sur une partie de son salaire), signer des pétitions (mais pas sur Facebook! Ahah!), écrire des lettres à la manière d'Amnesty International (pas des lettres d'insultes ou à la manière corbeau en découpant des mots dans les magazines). Ce genre d'actions n'est pas nouveau. J'ai le sentiment que chacune d'entre elles ont été mises à mal ces dernières décennies. Elles semblent parfois vaines. Cependant, elles ont déjà montré leur efficacité. Ca peut valoir le coup de ne pas les occulter.
  • Le boycott est une action dont on entend peu parler je trouve. En même temps, un journal ne va pas appeler à boycotter un produit dont il fait de la publicité ou pire dont le boss est le propriétaire à la fois du média et de la compagnie à boycotter. On peut boycotter une marque, un produit, un organisme... Sur le blog par exemple, en un peu plus de 10 ans, j'ai refusé d'écrire parfois à plusieurs reprises pour certaines enseignes dont je ne partage pas les valeurs et qui ne partagent pas les miennes. Dans la sphère perso, il y a des enseignes où il est hors de question que j'achète.
  • S'inspirer de personnes qui ont changé les choses - Soeur Emmanuelle et l'abbé Pierre sont deux personnalités qu'on connait bien quand on est né dans les années 80 ou avant. Leurs actions ont dépassé la sphère du religieux. L'abbé Pierre a créé Emmaüs qui au départ répondait à une problématique de logement et de pauvreté. Soeur Emmanuelle quant à elle est essentiellement connue pour son implication au Caire où elle a créé entre autre des dispensaires, des écoles pour les plus démunis. Moins connoté religion, on peut penser à Coluche et le restau du coeur - toujours d'actualité et nécessaire. On peut aussi penser à Louise Michel qui bizarrement ne fait pas souvent partie des sélections de femmes inspirantes. Dernier nom qui me vient en tête c'est celui de Cédric Herrou. Plus contemporain que les noms que j'ai cité jusqu'à présent et qui s'est retrouvé au tribunal pour avoir aider des réfugiés qui n'ont pas la bonne couleur. Il existe bien d'autres personnes qui peuvent nous donner de la motivation au quotidien pour faire ce qui est juste.
  • Une information de qualité, continuer à apprendre, partager avec parcimonie peuvent être des solutions aussi pour un monde différent. Globalement, on a pu voir que la qualité de l'information n'était plus ce qu'elle était ces dernières années. Je peux prendre un exemple très récent. Le dernier volet du Giec a été publié la semaine passée. J'ai volontairement peu publié à ce propos sur Instagram. Je n'ai pas partagé de publications Instagram en story à ce propos. J'ai juste partagé la capture d'écran avec le lien vers un article de Basta! qui était bien plus complet et moins alarmiste / anxiogène que la plupart des publications que j'ai pu lire à ce sujet. Moins mais mieux dans le partage d'informations. Et puis c'est con, j'ai beau avoir un tas de qualités, plus on me met la pression, plus on me rend anxieuse, moins j'ai envie de faire d'efforts.
  • Adopter un mode de vie plus slow, consommer moins sont aussi une réponse possible et une alternative qui s'offre à vous. La question de ce qui est essentiel n'est pas juste réservée au cadre de la crise du Covid même si elle a été balayée par le gouvernement quand il a été possible de ne plus confiner la population.

Accepter le changement pour avoir un autre résultat

Pour terminer cet article un peu long, je voulais aborder la question du changement. Personne n'aime vraiment le changement parce qu'on ne sait jamais avec exactitude ce qui va se passer. Il y a un côté rassurant dans ce qu'on connait déjà, on peut anticiper même si cela ne nous met pas à l'abri des galères. J'avoue que je n'ai pas si peur du changement. Ca fait partie de mon mode de vie. Mais même avant cela, j'ai toujours eu un peu de mal avec les sentiers joliment tracés.
J'aime les changements parce qu'on peut s'attendre à mieux. Comment espérer un résultat différent quand on fait toujours la même chose? Evidemment, adopter un mode de vie plus slow c'est changer certaines habitudes. Ca ne se fait pas du jour au lendemain et globalement, on apprend à être indulgent vis à vis de soi-même pour avancer et surtout persévérer. Acheter une marque plus durable, acheter moins et de meilleure qualité, succomber moins souvent à des coups de coeur qui vont rester dans l'armoire ou dont vous allez vous lasser dans un mois ou deux... Il y a un tas de manières d'effectuer des petits changements. Le changement n'est pas nécessairement douloureux.
Dans notre vie citoyenne, le changement peut aussi avoir du sens. (Je ne suis pas en train de vous inciter à voter pour l'extrême droite au second tour, hein!) Le changement pourrait par exemple se traduire par la reconnaissance du vote blanc. Le changement, ça pourrait aussi être d'arrêter de s'indigner tous les 2 jours pour une nouvelle cause (parce que ouais le monde dans lequel nous vivons est quand même bien dégueulasse). Et transformer cette indignation en action. C'est con, mais un tas de petites choses peuvent à la longue transformer le quotidien. Bien entendu, ça ne va pas réformer un système pourri mais ce n'est pas comme si j'avais foi dans le système actuel pour rendre le monde plus humain et solidaire. Un sourire gratuit c'est le meilleur premier pas. Et c'est gratuit. En plus, il parait qu'on récolte ce que l'on sème. Les gens - même inconnus - pourraient vous vouloir du bien. L'action n'est pas seulement mettre la main au porte-monnaie. Evidemment, si vous avez les moyens pourquoi pas. Néanmoins, l'argent n'est pas la seule solution. Vous pouvez donner un peu de votre temps à une cause qui vous semble juste. Vous pouvez aussi faire marcher votre réseau pour aider quelqu'un ou une association. Ce sont des petites choses qui permettront de mieux digérer les 5 années qui s'annoncent et qui nous permettront de garder notre humanité malgré tout.

Comme d'hab, quand j'ai commencé cet article, je ne pensais pas qu'il serait si long et que j'aurais autant à raconter... Si tu as tout lu et que tu es arrivé(e) à la fin, je te remercie. Si tu as d'autres idées / moyens pour faire bouger les choses, n'hésites pas à les noter en commentaire. C'est grâce au dialogue que naissent parfois de belles initiatives (:


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Un commentaire

  1. Hello Julie,
    Merci pour cet article de qualité. Si je ne partage pas toutes tes opinions, je trouve ton argumentation très éclairante. Je crois qu’on peut te remercier pour ce temps que tu as pris pour partager, j’ai appris plein de choses.
    Bon voyage

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