nomade journal confinement thailande coronavirus semaine 7

Le mois de mai est arrivé. Je ne sais pas pourquoi le mois de mai me met en joie. Peut-être une réminiscence de ma vie en France quand l'arrivée de ce mois laissait croire à du repos avec les jours fériés et le retour des beaux jours. Ce mois de mai où pour une fois les fériés tombaient un vendredi va avoir un goût particulier en France. Ici, le mois de mai ne va pas changer grand chose à notre quotidien. On va très probablement le passé en Thaïlande et voir comment les choses se décantent. Pour le moment, pas de plan sur la comète. Voyons un peu ce qui s'est passé de beau ou pas cette semaine dans notre quotidien...

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Ohhh un scorpion!

Je l'ai posté sur Facebook et sur Twitter, mardi soir je suis sortie de la chambre et il y avait un scorpion dans une boite Tuperware sur la table de la cuisine. Au début, j'ai cru que c'était un lacet mais non, à y regarder de plus prêt c'était un scorpion. C'est l'anglais qui l'a mis en boite après l'avoir trouvé dans les toilettes. Ce n'est pas la première fois en Thaïlande qu'on tombe sur un scorpion. J'avais eu le coup à Chiang Mai il y a deux ans, à la même période. C'est le moment où il fait suffisamment chaud pour que les bestioles tentent de se faire une place à l'intérieur. Du coup, on en voit plus que d'habitude. On s'y fait... On sait que ça peut arriver de tomber nez à nez avec une bestioles pas très sympa. Il faut juste faire attention. Cette semaine j'ai aussi eu l'occasion de prendre ma douche avec un cafard. Même si je sais que ce n'est pas dangereux et pas sale, je n'aime pas ces bestioles. En plus il était énorme. Je peux t'assurer que 1/ je n'ai pas trainé sous la douche 2/ ce n'est pas évident de s'essuyer en gardant le regard posé sur un cafard!
Ce qui est intéressant avec cette histoire de scorpion, c'est que ça me permet de vous expliquer quelques détails du quotidien. Il faut savoir qu'en Asie, notamment dans le sud est, quand la nuit tombe et même quand tout le monde dort, les espaces communs restent allumés comme les extérieurs. Si tu te lèves en pleine nuit pour aller faire pipi, même si tu as la tête dans le cul, tu vois s'il y a un crapaud sur le passage. Les lumières en extérieur ont d'autres intérêts aussi. Elles montrent qu'il y a quelqu'un dans la maison, ça passe l'envie à des malotrus de visiter la maison. Elles remplacent le système d'éclairage public qui est parfois inexistant. Autre détail à l'intérieur qui est particulier pour les bestioles en tout genre: le revêtement de sol. Dans la plupart des maisons, le revêtement de sol permet de voir s'il y a une bestiole. Souvent c'est du carrelage moche et marron. C'est moche mais ça permet de voir s'il y a un scorpion ou un serpent par terre.

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Mercredi, la fuite avant de faire un meurtre

Cette semaine a été dure pour moi notamment mercredi. Depuis le début de ce journal de non confinement je vous explique que la vie en collectivité n'est pas tous les jours une partie de plaisir. Je prends sur moi. Je médite. Je respire. Je prends du recul. Je me dis que ça ne va pas durer et qu'il faut juste être patiente. J'essaye de ne pas me focaliser sur les défauts des gens, ni même sur les gens. Sauf que mercredi, ce fut bien plus compliqué de faire tout ça.
Il faut savoir que je suis réglée comme du papier à musique. (J'en parlais dans mon article de vendredi à propos du gain de temps...) Tous les jours, je me lève, je fume une clope, je passe à la douche, je m'habille et je vais bosser. En général, avant 9 heures du matin, je suis sur l'une des tables de la guesthouse, celle à côté du coin fumeur. Je suis sur mon ordi et je bosse. Même si les gens ne savent pas quel est mon boulot, ma position et ma régularité ne laissent pas trop de place à l'imagination. Je suis en train de bosser pas en train de préparer des cupcakes!
Et mercredi, avant même d'avoir avaler ma première gorgée de café, j'ai du mettre mes écouteurs et la musique à fond pour tenter de me couper du bordel ambiant. Musique à gogo sur l'enceinte portative, volume des voix plus élevé pour couvrir la musique, du passage incessant devant ma tronche, alors qu'il y a 50 fois plus de place pour passer derrière moi. Et le pompon, c'est quand le singapourien et l'anglaise se sont installés devant moi pour parler. Il y a 3 putain de tables à 3 endroits différents de la guesthouse, pourquoi se poser devant ma gueule alors que je suis en train de travailler???
J'ai fini par arrêter de bosser, me couper dans ce que j'étais en train de faire et aller dans la chambre. Le calme n'était toujours pas là à cause de leur musique qui passait à travers la porte. Même pas moyen de se reposer. A 3h30 passé, j'ai demandé à Flo s'il voulait aller faire un tour. Lui qui habituellement me rappelle qu'à cette heure là il fait encore très chaud m'a suivi sans objections. Il valait mieux qu'on prenne la fuite et qu'on aille voir ailleurs quelques heures. Ca aurait fini en pugilat. Ce problème de bruit est fréquent. Il y a 5 touristes en plus de nous à la guesthouse, et, au final, seuls 2 sont archi-bruyants et n'ont aucun respect.

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Je vais la butter cette connasse

Episode plus récent qui date de... Ce matin!
Hier soir, on a acheté un certain nombre de bières. Youpi! La vente d'alcool était à nouveau autorisée, on a fêté ça. Et hier soir, par l'opération du Saint Esprit mais je suppose que c'est l'autre connasse une partie de nos bières a disparu. J'ai laissé un mot sur le frigo vu que je pensais me lever plus tard et c'était histoire que tout le monde le voit. A 7h30, elle est venue taper à notre porte. Déjà 7h30!!! Ca ne lui ai pas venue à l'esprit qu'on pouvait dormir? Et c'était pour me m'embrouiller l'esprit. Elle m'a évidemment cassé les couilles sur la bière que Flo a pris dans le frigo qui n'était pas à lui. (Je lui avais dit pourtant, mais il était tellement furax!) Elle m'a aussi parlé de la voisine, la petite mamie qui n'a plus toute sa tête et qui vient de temps en temps pour prendre de l'eau pour son café. C'est carrément pas petite mamie qui a pris nos 4 bières dans la nuit entre hier et aujourd'hui. L'anglaise m'a aussi parlé des autres personnes qui vivent dans la guesthouse. Bref, sa réponse était trop détaillée pour être honnête. Et bordel, 7h30!
Pour te donner une idée du genre de connasse avec lequel on doit composer au quotidien:
Hier soir, on rentre de notre tour quotidien sur le marché, les 2 tables étaient utilisées. La table près de la cuisine était pleine de bouffe et tout le monde était autour. La table où je bosse était prête pour accueillir les gens à manger. Je demande poliment s'il y a une table qu'on peut utiliser. Comme une pauvre conne je reste polie. Et là, elle me regarde droit dans les yeux et me dit qu'ils ont besoin des 2. Au final l'espagnole, le belge et le singapourien nous ont fait de la place en un temps record. Et elle, elle est restée assise son gros cul en serviette vu qu'elle ne prend pas la peine de s'habiller.
C'est aussi elle qui s'est vanté d'avoir trainer son voisin en justice à plusieurs reprises parce que le coq du voisin la faisait chier. C'est elle qui a pété un plomb cette semaine quand une famille de japonais est arrivée. (Tu te rends compte, on ne sait pas d'où ils viennent! Ils vont peut-être ramener le virus!!! Et toi connasse, quand tous les jours tu vas faire les magasins, tu ne risques pas de ramer le virus???) Les pauvres japonais qui n'ont rien demandé à personne se retrouvent dans une autre partie de la guesthouse comme des pestiférés. Au moins, eux, ils ont la chance de ne pas croiser la connasse d'anglaise au quotidien. C'est elle aussi qui incendie son mari dans toute la guesthouse régulièrement. Le pauvre, il s'en prend plein la gueule. C'est elle qui fait tourner la machine à laver tous les jours - tous les jours! - pour 3 t-shirts et 2 robes. Ses fringues ne sont pas sales, ce n'est pas possible, elle passe son temps en maillot de bain ou en serviette. (Un jour peut-être elle va me dire qu'elle est écolo!)
Au final, je ne sais pas comment cette histoire va se finir. Le dialogue est impossible. Le peu de fois où elle m'a parlé, elle avait forcément raison. J'adore ce genre de personnes! Je commence à ne plus la supporter du tout même si je médite et si je m'isole. Le bain de sang me semble être une solution tout à fait adaptée. Et je crois que ça plairait aussi aux thaïs avec qui on vit. On vient de discuter par google translate interposé et avec des signes. Elles ne l'aiment pas du tout, du tout. (Et c'est rarissime qu'un thaï disent du mal de quelqu'un!)

Voilà, cette semaine était donc sous tension... Ca nous énerve parce qu'on est venu ici pour le calme et parce que les gens sont sympas. On a du mal à en profiter à cause d'une personne. Je sais que la situation ne va pas durer. En revanche, ça remet un peu en cause nos plans. On s'était dit qu'on allait rester là jusque fin juillet mais je ne suis pas certaine de la supporter autant de temps. (Si elle se casse avant nous, ça sera fiesta!)


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4 commentaires


  1. Courage Julie et merci pour ton article qui me permet de relativiser sur le quotidien ici à Berlin 🙂 C’est vraiment intéressant que tu partages sans phare ton quotidien de nomade, qui fait tant rêver mais qui comporte son lot d’inconvénients comme on peut le voir.

    Elodie

    1. Author

      Hello Elodie,
      Je suis heureuse que ma manière d’aborder la question de notre quotidien te plaise. Le vivre ensemble c’est un choix qu’on a fait. On aurait pu vivre dans des Air BnB sans trop de problème mais ça ne correspondait pas vraiment à nos attentes. (Pourquoi vivre en Asie si c’est pour vivre à la française?) Le vivre ensemble est parfois très compliqué mais ça nous apprend un tas de choses, ça nous permet de discuter avec mon homme aussi. Bon là j’avoue, la situation me permet surtout d’apprécier le silence quand elle n’est pas là… 😀
      Merci pour ton commentaire, à très vite 😉


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