Grâce aux réseaux sociaux, je sais que pas mal de monde est curieux de mon mode de vie un peu particulier. En 2019, j'ai peu écrit à ce propos. J'avais d'autres choses en tête. 2020 est une autre année et je vais essayer d'être plus régulière dans mes articles à propos de nomadisme et de l'Asie. La première année, nous étions à Pondy. La deuxième, c'était au Laos. L'année passée, en France. Cette année, nous avons passé Noël à Kuala Lumpur et on a franchi le cap de la nouvelle année en Indonésie. Depuis 2016, passer les fêtes en famille à trop manger et trop boire n'est plus nécessairement au programme en fin d'année. Je vais tâcher dans cet article de vous montrer comment se passent nos fêtes de fin d'année à 10 000 km de la France.
Est-ce que c'est dur de passer les fêtes loin de ses proches?
Avoir fait le choix de partir comme nomade en Asie, c'est avoir renoncé à notre confort français. La famille, les amis sont une partie de ce confort. Ca implique d'être absents pour les fêtes, pour les anniversaires, pour les naissances ou encore les décès. C'est un tout. On est vraiment absent. On peut envoyer un message, on peut passer un coup de fil. Physiquement, on n'est pas là. Très honnêtement, je ne me pose pas plus de questions que ça. Je vais parler pour moi mais je pense que Flo partage mon avis: J'ai fait un choix, il y a toujours derrière un choix l'idée de renoncement. On vit à 10 000 bornes de nos proches, ne pas être là pour les fêtes, ça fait partie du deal. On ne se dit pas: "comment ça serait si on était en France?", on n'y est pas. On préfère juste se rendre compte de la chance qu'on a. L'an passé, nous étions en France, on n'a pas fait de cadeaux. En revanche, pour les fêtes - du moins pour Noël, nous étions pleinement présents. Toujours l'an passé, nous étions en France pour mon anniversaire et nouvel an, nous n'avons rien fait. Je n'avais pas envie de fêter mon anniversaire comme avant notre départ. Notre retour même de quelques semaines nous a montré que ce n'était plus la même chose qu'avant. Je n'avais pas envie de faire semblant ou d'avoir à m'adapter pour faire comme si rien n'avait changé. (J'ai changé, je ne pense pas en mal, mais j'ai changé et je ne demande pas aux gens qui me connaissaient avant d'accepter ces changements et on a vu que certains n'acceptaient pas!) Pour le passage à la nouvelle année vers 2019, on aurait pu trouver une fête et se faire inviter. On n'avait pas envie de planifier, pas envie de retrouver cette dynamique qui ne nous correspond plus vraiment.

Ces fêtes qui ne se ressemblent pas d'années en années
Je le disais en introduction, chaque année, nous avons été dans un pays différent pour passer les fêtes. J'aime bien cette idée de nouveauté sachant que nous bougeons doucement tout au long de l'année, au rythme des visas. On ne fait pas exprès de changer de pays. Le calendrier s'y prête juste comme ça. Ou presque... Flo s'en bat les reins de tout ça. Perso, j'aime bien. J'aime bien marquer le coup, même si ce sont des fêtes absurdes dans l'absolu. (On ne croit pas en dieu, fêter la naissance de Jésus est absurde et nouvel an, bah, ça arrive tous les ans... Il n'y a pas de quoi en faire un fromage! Surtout qu'en Asie, il y en a plusieurs. Ahah!)

Les fêtes de fin d'année en Inde
On venait d'arriver à Pondy, à peine quelques mois plus tôt. Que ce soit à Noël ou à Nouvel An, on s'est fait un bon restau et on a bu un coup avec Flo. On a découvert nouvel an en Inde, beaucoup de monde sur la Promenade (la digue) de Pondy, des selfies par dizaines. Une réelle joie très communicative. Et puis, ensuite, on a passé le reste de la soirée avec les copains sur le rooftop de la guesthouse.


Les fêtes de fin d'année au Laos
La deuxième année nous étions au Laos et pour le coup, on n'a pas vraiment attendu la fin d'un visa. C'était trop tentant de retourner à Luang Prabang pour les fêtes puisque mon frère et les copains y étaient et puisque nous étions "pas si loin' à Chiang Mai. Cette année là, j'ai fait à manger à Noël. On a passé de très bons moments. Nouvel An s'est fait chez mon frangin. Je n'étais pas archi en forme donc je suis allée me coucher tôt. Flo, mon frère et Jérem ont fini la soirée en faisant du frisbee le long de la NamKhan (rivière qui va rejoindre le Mékong au niveau de Luang Prabang) et ils sont allés à la boulangerie française prendre un petit déj' (café, Ricard et petits-pains au chocolat...)
Cette année là d'ailleurs, on a aussi fêter Pimaï au Laos. C'est le nouvel bouddhiste qui arrive en mars / avril. En réalité ce nouvel an est fêté un peu partout en Asie. En Thaïlande, il l'appelle Songkran. En 2019, on a fêté le nouvel an Tamil à Pondy à la même date (et ils ne sont pas bouddhistes!). Bref, Pimaï à Luang Prabang a été une fête très drôle avec profusion de bière et bataille d'eau dans toute la ville. Heureusement qu'à cette époque de l'année, il fait une chaleur du diable!

Les fêtes de fin d'année en France
Comme je l'ai expliqué plus haut, l'an passé nous étions en France et pour le réveillon du nouvel an, nous n'avons rien fait de particulier. En plus de nos familles pour les fêtes, cette fin d'année 2018 a été placée sous le signe de la bouffe. En France, toutes les occasions semblent bonnes pour bien manger. On est resté quelques mois, on a repris du poids. Mais c'est quand même vachement sympa de pouvoir manger français sans aucune difficulté! Le souvenir du 24 décembre avec la famille de Flo, à bien manger, à bien boire, à chanter à tue-tête est un très bon souvenir qui fait du bien de se remémorer de temps en temps.

Les fêtes de fin d'année en Malaisie et en Indonésie
Cette fois, à Noël nous étions à Kuala Lumpur, une capitale que l'on connait bien puisqu'on y a déjà passé plusieurs mois. Le 24 décembre, on est allé dans un bar pour boire un verre. On boit peu en Malaisie et encore moins souvent dans un bar. Donc c'était une manière sympa de marquer le coup. Ce n'était pas nécessairement prévu mais c'était sympa. Bon, le truc con, c'est qu'on est revenu dans notre quartier trop tard pour manger indien, du coup notre repas du réveillon de Noël fut Mac Do. Bof! J'ai aussi d'affreuses brûlures à l'oesophage à cause de la bière locale, la Tiger.
Nouvel an en Indonésie... On y est arrivé depuis quelques jours. Notre visa en Malaisie s'achevait fin décembre, il nous fallait changer de pays. Et nous n'avions pas encore fait l'Indonésie. On a posé nos sacs sur l'île de Sumatra et plus précisément aux abords du lac Toba. A l'heure où j'écris ces mots, je suis encore en train de me demander si on va y rester longtemps comme nous l'avions prévu initialement. C'est très joli mais c'est aussi ce qui s'apparente à une station balnéaire pour riches. On ne s'y retrouve pas vraiment. Cela ne nous a pas empêché de boire un coup pour nouvel an, de bien manger le 31 au soir. Rien dans des proportions astronomiques, c'est plus la joie de découvrir la gastronomie indonésienne (qui n'est pas uniquement faite de mi goreng ou de nasi goreng!) Un peu avant minuit et jusqu'à plus d'une heure du matin, des feux d'artifice ont été tirés un peu partout. En Asie, la réglementation n'est pas aussi rigide qu'en France à propos des feux d'artifice. Les gens achètent et font péter à l'extérieur, si bien que le 31 au soir, ça tombait sur le toit de notre chambre. La grande différence cette année, c'est que j'ai passé mon nouvel an avec une tronche de momie en décomposition. J'ai attrapé un coup de soleil, je pèle comme ça ne m'était plus arrivé depuis longtemps!

Voilà, voilà! Je suis très heureuse de passer les fêtes avec Flo. On aime la simplicité qui en découle. On ne sait pas de quoi seront faites les fêtes en 2020, on s'en fiche pas mal et on ne se pose même pas la question. J'espère néanmoins moins peler de la tronche!
(Désolée, il n'y a pas des masses de photos dans cet article, mais globalement pendant les fêtes, on a autre chose à faire que de prendre des photos....)
tu baroudes toujours ? je ne recevais plus de newsletters et t’imaginais sédentarisée quelque part … Parfois je me plains parce que “fils aîné” est parti vivre à Bordeaux et pour me réconforter je me dis que ça aurait pu être pire, qu’il aurait pu partir à l’autre bout du monde … je compatis avec tes parents 🙂 mais on ne fait pas des enfants pour soi… on les faits pour qu’ils soient heureux
Oui, oui, on est encore sur la route depuis 2016! On est rentré pour les fêtes l’an passé en France, mais on ne peut pas se permettre de le faire tous les ans. On n’en a pas envie non plus ^^ Flo pourrait donner plus de nouvelles à sa famille, il est vache là dessus… (Et je lui dis!) De mon côté j’ai mes frangins toutes les semaines en vidéo via Facebook. (Je n’ai plus mes parents.) Mais on est plus heureux ici qu’en France. On aime découvrir, on aime apprendre, on aime moins galérer mais ça fait partie du voyage et on l’accepte!
Merci pour ton passage ici. C’est drôle, je pensais à toi il y a une petite semaine 😉
Je t’embrasse